(Crédit Photo : Musée de la Tapisserie d'Aubusson)

Six siècles d’histoire vous contemplent… De Braque, en passant par Le Corbusier, Lurçat, Toffoli, Texier... la Tapisserie d’Aubusson retrace l’histoire de l’humanité et est reconnue comme patrimoine immatériel mondial de l’humanité par l’UNESCO depuis l’automne 2009.
Que de questions liées aux origines de la tapisserie… Louis 1^er de Bourbon, Comte de La Marche ayant confirmé les privilèges d’Aubusson en 1331, l’histoire peut laisser supposer que ce dernier aurait pu inciter des tapissiers flamands, à venir sur les bords de Creuse dont la qualité des eaux acides pour dégraisser la laine et alimenter les teintures, était déjà renommée…
Une certitude… les premières tapisseries connues d'Aubusson furent tissées par les frères Augeraing (1501).

Comme l’évoque Michèle Giffault, Conservateur en chef du Musée départemental de la Tapisserie à Aubusson :«…Une tapisserie est le résultat d’échanges, de conversations, d’allers et retours  semblables à  ceux de la laine qui va et vient entre les fils de la chaîne pour constituer la trame illustrée… »
http://www.creuse.fr/rubrique82.html

(Crédit Photo : Association Docteur Eugène Jamot)

Né le 14 novembre 1879 à Saint-Sulpice-les-Champs (23) au sein d’une modeste famille de paysans, la destinée d’Eugène Jamot, médecin militaire fut exceptionnelle. Savant, novateur, précurseur, son nom demeure à jamais lié à la maladie du sommeil (ou trypanosomiase humaine africaine). Maladie endémique dans certaines régions de l’Afrique subsaharienne, couvrant environ 36 pays et menaçant potentiellement 60 millions de personnes, la maladie du sommeil est provoquée par un parasite sanguin abrité par le bétail et est transmise par l'intermédiaire des glandes salivaires de mouches tsé-tsé infectées. Elle débute par une plaie au point de piqûre de l'insecte, un rythme cardiaque accéléré, un gonflement de la rate, une éruption et de la fièvre. Au cours des quelques mois suivants, le système nerveux est altéré.

Chaque année, en Afrique, la mouche tsé-tsé inflige au secteur agricole plus de 4 milliards de dollars de pertes de revenus, tue 3 millions de têtes de bétail et transmet la trypanosomiase à 75 000 personnes, selon les Nations Unies.

C'est en 1920, au Cameroun qu'Eugène Jamot met au point une méthode de lutte novatrice, qui vise à réduire le réservoir de parasites par le dépistage précoce des patients atteints et leur traitement par l'atoxyl (un composé de l’arsenic). Le process repose sur la mise en place d'équipes médicales mobiles et l'assistance d'auxiliaires formés aux techniques du diagnostic biologique. Cette approche fut si efficace que la maladie du sommeil avait quasiment disparue d'Afrique Equatoriale Française (Congo, Gabon, Oubangui-Chari, Tchad) et du Cameroun en 1930.

Le 25 décembre 1934, Eugène Jamot est promu Médecin Colonel des Troupes Coloniales. 1936 marque son retour dans la Creuse, où il redevient médecin de campagne à Sardent (dans le cabinet médical qu'il avait quitté 25 ans plus tôt…). Il y décèdera le 24 avril 1937, victime d'un accident vasculaire cérébral.La méthode d'Eugène Jamot demeure encore aujourd'hui la technique la plus efficace pour le contrôle de la trypanosomiase africaine. Personne n’a oublié ce brillant médecin. Entre autres lieux de mémoire, la rue de l’ancienne entrée de l’hôpital Laquintinie à Douala a été baptisée “avenue du Docteur Jamot». L'ambassadeur de France au Cameroun, dans son hommage rendu au Docteur Jamot le 25 avril 2002, relève le caractère de l'homme et la modernité de sa démarche. Ce sont tout à la fois, la ténacité, l'attachement à l'Afrique, la rigueur, l'honnêteté intellectuelle, la confraternité, la persévérance qui caractérisent cet homme dans sa lutte contre la maladie du sommeil.

Depuis 1980, l’association Docteur Eugène Jamot, sise à Saint-Sulpice-les-Champs s’attache à maintenir et développer la mémoire d’Eugène Jamot. D’ailleurs, chaque année se déroule une journée d’hommage. La prochaine aura lieu le samedi 30 avril 2011.

Association Docteur Eugène Jamot, Pétillat 23480 Saint-Sulpice-les-Champs   

www.creuse-jamot.org

Grégory Mondot

Le 31 août 2017 a été inauguré VELO CONCEPT 87 ; Grégory Mondot, fils de notre ami et compagnon Jean-Luc Mondot, a ainsi ouvert à Bessines / Gartempe (87), un magasin dédié au vélo. Entretien, montage, réparation, vente d’équipements, d’accessoires… Greg vous réserve le meilleur accueil.

(Crédit Photo : OUEST FRANCE - Roger Martin et Grégory Mondot)

La médaille du courage et du dévouement à Grégory Mondot (fils du compagnon Jean-Luc Mondot)

Le 7 février dernier, Grégory Mondot, 28 ans, n'a pas hésité une seconde à se jeter dans les eaux glaciales de l'Oust en crue, pour sauver un septuagénaire. Celui-ci avait commis l'imprudence, il le reconnaît, de franchir une route inondée aux abords du canal de Nantes à Brest, sur la commune de Quily, pour rejoindre son domicile voisin à Guillac.
Le jeune homme, natif de Limoges, qui réside à Plumelec depuis 2012, a reçu jeudi le diplôme et la médaille de bronze pour acte de courage et de dévouement. Au nom du préfet du Morbihan, cette distinction lui a été épinglée par Léon Guyot, maire de Plumelec, qui lui a aussi remis la médaille d'honneur de la commune.
Grégory et sa fiancée étaient entourés de Roger Martin, le septuagénaire, qu'il a sauvé des eaux, de Geneviève et de Stéphanie, l'épouse et la fille de ce dernier. Une épouse qui surnomme désormais son mari « Moïse », avec humour.
Léon Guyot a rappelé les circonstances de ce vendredi 7 février. « Je suis maire de Plumelec depuis 1992. C'est mon dernier mandat et c'est la première médaille que je remets pour un acte héroïque. Je suis très fier de l'acte exemplaire de Grégory. »
« On ne pourra jamais oublier »
Roger Martin, 74 ans, retraité de la SNCF, natif de Guillac où il réside à nouveau depuis dix ans, a tenté lui aussi d'adresser ses remerciements à son sauveteur. Envahi par l'émotion, il en laissera le soin à son épouse. « Tu as mis ta vie en danger pour me sauver. Ma famille et moi nous ne pourrons jamais t'oublier. Nous souhaitons aussi que tu retrouves rapidement un emploi. »
Artiste peintre, la fille de Roger Martin a alors offert une de ses oeuvres à Grégory Mondot. Son émotion passée, Roger Martin raconte « sa bêtise. J'ai l'habitude de circuler sur cette route. J'ai pensé que je pouvais passer sans problème. J'ai voulu faire marche arrière. Impossible. La voiture est partie comme un bateau. J'ai paniqué. Je n'arrivais pas à ouvrir la portière. J'ai eu la chance d'avoir un ange gardien. » Roger Martin a été hospitalisé près d'un mois à Ploërmel, après cette aventure. « Mais je fais encore des cauchemars. »
Grégory, aussi coureur cycliste, s'est également vu offrir deux livres : Plumelec, 50 ans de cyclisme, remis par Hubert Morice, et Plumelec, au coeur du pays de Lanvaux. Henri Le Breton, sénateur-maire honoraire de Buléon, ancien président de l'association des maires du Morbihan lui a remis la médaille de l'association des maires.
Ouest France - Plumelec - 22/03/2014

(Crédit Photo : Séverine Jamot)

Et oui... 4 générations de Jamot*…. Ainsi se retrouvent sur cette photo, Raymonde née en 1919, Robert en 1949, Séverine en 1977 et Jade en 2008.

Formidable trait d’union inter-générations et Fierté de tous les Jam(m)ot devant ce témoignage émouvant. 

(*Jamot et Jammot : dixit Moïse Jamot, époux de Raymonde, cette branche de la famille aurait malencontreusement perdu, voici fort longtemps,  un «m» lors d’une déclaration en mairie…).